Entre 7ème art et rap

Fort d’un retour spectaculaire en cette fin d’année 2019, notamment grâce à une direction artistique époustouflante et une réalisation hors catégorie sur son clip Mégatron, Laylow continue d’asseoir sa notoriété sur la scène rap français. En effet, son attrait pour la fantaisie et sa vision artistique du rap sont les pièces maitresses de son échiquier. L’univers musical et visuel qui le décrit ne cesse de surprendre, notamment à travers la qualité de ses clips et la prouesse de leurs réalisations.

N’en déroge à la règle, on retrouve, aujourd’hui, le cyborg du rap français en grande forme avec un nouveau clip toujours aussi travaillé et abouti. Si ce nouveau morceau démontre parfaitement l’aspect déstructuré et « digital » de son rap, il n’en retranscrit pas moins l’esprit torturé de l’artiste.

Introspection envenimée

Dans ce morceau, il est indéniable que nous retrouvons un Laylow tourmenté. Ici, il se personnifie comme un poison au sein d’une relation amoureuse : « envoûtée, elle a goûté le poison ».

En ses mots, le mélange de la passion et de la frustration amorce fatalement la perte de contrôle, perte qui se veut dangereuse et nocive pour la femme dont il est question : « j’voulais pas en arriver là, j’voulais pas faire couler les larmes ». Cette introspection le mène, ainsi, à se poser des questions sur sa manière de ressentir et comprendre l’amour et les relations affectives : « j’me demande si j’suis bon qu’à faire le mal, quelle est la couleur au fond de mon âme ? ».

Enfin, on retrouve Osman Mercan et TBMA à la direction artistique, à qui l’on devait déjà les chefs d’œuvres visuels Mégatron et Maladresse. Fidèles à eux-mêmes et à l’univers de l’artiste, les visuels proposés sont soignés tout en intégrant les thèmes du digitale et de la bionique. Un sans-faute.

Qu’attendre de Trinity?

En tant que premier véritable album, Trinity semble très attendu par la fan base de l’artiste, mais également par les amateurs du genre. Avec celui-ci, Laylow va peut-être, enfin, être en mesure de confirmer sa place de rookie de cette année 2020.

Dans un tweet publié le 14 février dernier, l’artiste disait « on ne peut pas dissimuler sa façon d’être juste pour plaire aux autres, et c’est aussi dans cette complexité que je me reconnais. Donc je suis allé au bout de la folie, et j’ai conçu Trinity ».

Une chose est sûre : Trinity sort ce vendredi 28 et il se placera, sans nul doute, comme projet incontournable de cette dernière semaine de février, voire de cette année.